Akaroa: le début

Akaroa: le début

Le 12 novembre, me voilà donc à faire mon essai à l’hôtel Criterion.

Le travail consiste à nettoyer les chambres le matin en compagnie de Beth et Maggie, les deux employées permanentes.

Ça tombe bien, le cleaning, je connais bien maintenant. 

L’essai se passe bien. Tout le monde est vraiment très sympas. On a même droit à une pause pour le morning tea et, comme c’est samedi, Murray, le mari de Felicity, nous offre un vrai bon café (ou chocolat chaud pour moi).

Bref, je suis embauchée.

Mais maintenant, il faut trouver un logement et un autre travail parce que celui-ci n’est que pour le matin.

Maggie me dit qu’elle connaît quelqu’un qui a une chambre de disponible et rendez-vous est pris pour aller voir ça l’après-midi. 

En attendant, il faut que je décide quand est-ce que je commence.

En effet, notre Road trip devait se terminer quelques jours plus tard, après avoir visité Kaikoura et Christchurch.

Après discussion avec Aurélie, je décide que si je peux avoir le logement tout de suite, je peux commencer le travail dès lundi et je pourrais voir Kaikoura plus tard.

Quand à Aurélie, elle pourra aller à Kaikoura en stop pour y passer quelques jours avant de revenir à Christchurch d’où elle prendra son avion.

Nous allons donc visiter cette fameuse chambre qui se trouve à Robinsons Bay, à dix minutes en voiture d’Akaroa.

J’y rencontre Wayne le propriétaire qui me fait visiter. 

La chambre et la maison sont correctes et le prix est normal pour le coin, nous convenons donc que je reviendrais m’installer dimanche soir.

Wayne me conseille aussi deux autres endroits où je devrais déposer mon CV dans la baie suivante.

Je me rend donc au Duvauchelle General Store, Bar and Bistrot, où le propriétaire Phill me dit qu’ils ont définitivement du boulot pour moi et que je peux revenir le jeudi suivant à quinze heure pour un essai.

Dans le second lieu, le Duvauchelle Hotel, Peter, le propriétaire, me dit qu’ils devraient avoir du travail pour moi en soirée et qu’il me recontactera le lundi suivant.

Ça va mieux d’un coup.

En attendant, Aurélie et moi avons notre dernière soirée ensemble que nous passons dans un campground à proximité de Christchurch.


Le lendemain, nous allons à Christchurch où nous avons chacune quelques emplettes à faire.

Puis, finalement, Aurélie se rend à son backpackers avec dans l’idée de partir en stop pour Kaikoura le lendemain, tandis que je vais m’installer dans ma nouvelle chambre pour le mois à venir.

Je passe donc ma première soirée avec Wayne, peintre en bâtiment de profession, mais aussi alcoolique notoire et fumeur de joint. 

Non, je ne le savais pas avant de m’installer.

Mais il est tout de même très sympa!

Il m’a même fait à manger pour cette première soirée.

D’ailleurs, il ne boit que le soir. 

Tous les soirs.

Bref.

Je vais donc me coucher dans ma nouvelle chambre pour être prête pour mon premier jour de travail.

Peu après minuit, je suis réveillée par un camion qui passe et qui fait trembler toutes les vitres.

C’est bizarre, je n’avais pas eu l’impression d’être aussi près de la route.

Et puis, il est long ce camion.

Ça ne s’arrête pas.

Et puis, ça fait trembler mon lit aussi.

Ce n’est peut être pas un camion finalement.

Mais qu’est ce que ça peut être?

C’est quand même super long ce tremblement de terre.

Ce tremblement de terre??

Oh bordel, c’est un tremblement de terre !!!

Je crois que Wayne vient de comprendre aussi, j’ai entendu un gasp de réalisation venant de sa chambre.

Ah, ça s’arrête.

Bon.

Retournons dormir.

Plus tard, j’entends Wayne se lever.

Ça doit être le matin.

Je regarde l’heure: 4:30. 

Il se lève vachement tôt Wayne!

KNOCK KNOCK KNOCK !

 »Emeline? »

 »Yeah? »

 »There’s a tsunami alert, we have to go to higher grounds »

Oh shit.

Je me suis donc levée, habillée, j’ai pris mon passeport, ma tablette, mon appareil photo et mon portable (les essentiels quoi), et nous sommes allés en haut d’une colline.

Il faut avouer qu’une alerte tsunami plus de quatre heures après le tremblement de terre, on s’est tout de même posé quelques questions.

Il n’y avait pas tant de monde que ça en hauteur.

Et nous n’avons pas entendu la sirène à Akaroa.

Au final, nous avons passé plus d’une heure en hauteur avant de retourner se coucher pour tenter de grappiller encore un peu de sommeil.


Le ‘lendemain’, nous avons les premières nouvelles du reste du pays.

Dans l’ensemble, ce n’est pas trop grave.

A part à Kaikoura.

Vous savez, la ville où on aurait du être avec Aurélie si je n’avais pas décidé de rester à Akaroa. 

La ville où Aurélie devait se rendre en stop en ce lundi. 

La ville que je voulais visiter plus tard, qui se trouve être le seul coin de Nouvelle-Zélande que je n’ai pas encore visité. 

Cette ville.

Kaikoura a reçu le plus gros du tremblement de terre.

Plusieurs décès sont à signaler.

Les trois routes qui mènent à Kaikoura sont soit détruites, soit ensevelies sous des éboulements.

Kaikoura est coupée du monde.

Et moi, je commence à travailler.

9 réactions au sujet de « Akaroa: le début »

  1. Oui. C’est vrai. Mais tu ne nous avais pas dit que « tu devais être, tu aurais du être…. » Bon !! Je suis soulagée que tu n’aies pas été à Kaikoura cette nuit là.!!

  2. Ouah!! Que d’émotions !!
    Nous te suivons toujours avec intérêt , quel beau voyage tu fais !!
    Nous t’embrassons très fort !

  3. Elle frissonne pas mal cette île. J’imagine pas les habitants qui régulièrement doivent évacuer. Ils le prennent comment? Lassitude ou normal?

    1. C’était normal pour la plupart des gens que j’ai vu. Mais ceux qui ont vécu des très gros tremblements de terre, genre celui de Christchurch, ont passé une très mauvaises nuits. Ils avaient vraiment peur.

  4. En fait tu les attirents les tremblement de terre. Déjà la fois précédente tu étais juste à côté…j’hésite à revenir voyager avec toi :-p

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