Après cette dernière semaine un peu compliquée et stressante pour moi, je vais me reposer pendant une semaine avec un helpx dans une ferme.

Enfin en tout cas, me reposer psychologiquement, parce que physiquement, c’est tout de suite pas pareil.

Même si c’est encore raisonnable.

J’ai bien vu partout que les agneaux commençaient à naître et je pense que ça peut être marrant d’aller s’occuper d’eux.

Je me retrouve donc à Waipukurau, qui se trouve à une heure de route de Napier, dans le ferme de David et Louise.

Mon travail principal est de nourrir les agneaux qui n’ont plus de mère pour diverses raisons.

Trois fois par jour.

J’ai dix-sept à dix-huit petits agneaux qui sont toujours très contents de me voir.

 

Et j’ai pas du tout de préféré…

A part celui-là.

Après avoir fait ça, j’ai d’autres tâches qui varient selon les jours.

J’ai donc nourri les poules, changé leur paille et récupéré leur oeufs.

J’ai aidé à nourrir les veaux.

J’ai fait le tour de tous les paddocks en quad avec David pour vérifier que tout allait bien.

C’est comme ça que j’ai pu assister à la naissance d’un agneau. Et pour le coup, une naissance originale.

Normalement, les mères mettent bas seule. Mais celle-ci avait apparemment un soucis. On ne voyait que les pieds sortir, et la mère courrait comme ça pour s’éloigner de nous.

David a donc envoyé le chien la chopper. Puis il l’a couché sur le côté et…

… A tiré sur les pieds pour faire sortir le petit.

Je n’ai même pas vraiment eu le temps de réagir.

Le lendemain, j’ai bien cru qu’il allait devoir faire la même chose avec une vache qui se trouvait dans la même situation. Mais David a décidé d’attendre et de la laisser faire.

Et pour finir, l’expérience marquante de cette semaine: le docking.

Mais qu’est ce donc?

Je vais vous expliquer en images.

D’abord, il faut chopper les agneaux, un par un. Et surtout les immobiliser au maximum pour éviter les coups de pattes ou de tête.

Ensuite, le présenter à David. Si c’est un garçon, il va mettre un petit élastique autour des testicules. Si j’ai bien compris, ça va couper la circulation sanguine, effet garrot. L’agneau est donc stérilisé de cette façon.

David va ensuite faire la marque qui permet de reconnaître ses moutons de ceux des autres fermes. Il va couper deux petits morceaux d’oreilles. A gauche si c’est un mâle, à droite si c’est une femelle.

(Notez la mâchoire serrée à cause de l’effort fourni pour empêcher l’agneau de s’enfuir. C’est que ça se débat!)

Puis Bryn (le beau-fils de David et Louise) va…

Couper la queue.

Oui parce qu’en fait, un agneau naît toujours avec une longue queue. Mais pour des raisons d’hygiène et donc de santé des moutons, les fermiers les coupent lorsqu’ils sont encore petits.

Et pour finir, on le libère dans le paddock pour qu’il rejoigne sa mère.

La fille de Bryn, Lucia, nous a aidé pendant deux demi-journées.

La première s’est bien passée, mais la deuxième, les agneaux étaient beaucoup plus exités. Ils sautaient partout, même au-dessus des barrières. Ce qui nous a posé quelques soucis.

Et surtout, qui a valu quelques coups pour Lucia qui fait juste la mauvaise taille.

Mais rien de dramatique.

Le docking est donc une activité très physique, parce que les agneaux ne sont pas tous tout petits, et ils n’aiment pas trop ce qui leur arrive.

J’ai eu des bonnes courbatures aux bras et un gros bleu sur l’avant-bras.

Et surtout, c’est une activité bloody pour ceux qui portent les agneaux.

Le résultat après une matinée de docking:

Et après une journée complète:



 

Ah oui et puis j’ai appris à filer!

Bon j’ai fait ça cinq minutes.

J’ai profité de cette semaine calme pour m’occuper de mon problème de phare cassé sur ma voiture. Et j’ai fait la vidange en même temps. 

Je peux vous dire que ça a carrement plombé mon budget!

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Une fois n’est pas coutume, les paysages sont à la fin cette fois.

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Au prochain épisode, Napier.

A suivre…