Préparez-vous, je sens que ça va être intelligent.

Au mois de juin de cette année, je suis arrivée à Putaruru.

Je pense que c’est là que tout a commencé.

Le motel dans lequel je logeais et travaillais était fait de plusieurs baraques de plein pieds. Trois d’entre elles comportant trois chambres chacune et la dernière étant le lieu d’habitation.

Mon travail était donc de nettoyer toutes ces chambres. La règle étant que l’on ne rentrait pas dans les chambres avec les chaussures.

Le plus facile était donc de se déplacer de chambre en chambre en tong.

Vous voyez où je veux en venir là ?

Bien sûr, pour ne pas avoir trop froid, on gardait tous nos chaussettes! (Pas folle la guêpe.)

Mais il n’empêche qu’il ne faisait vraiment pas chaud et les chaussettes de randonnée ne suffisaient pas.

Bref.

J’ai fini par acheter des grosses chaussettes. Mais c’était sans doute déjà trop tard.

Pendant que j’étais à Putaruru, je suis aussi allée aux Wairere Falls.

Vous vous souvenez, c’est là où j’ai traversé une rivière pieds nus pour faire des super photos.

Je crois que je n’ai pas besoin d’en dire plus sur cet épisode, vous voyez où je veux en venir.

Je suis restée deux semaine à Putaruru et je suis ensuite allée à Waiouru, dans une ferme.

Pour mon premier jour de travail, Sheryl m’a proposé de choisir entre leurs chaussures de marches et leurs bottes de pluie pour aller aux champs des vaches.

J’ai choisi les chaussures de marche, pensant que j’aurais plus chaud.

Mauvaise idée.

Les chaussures n’étaient plus totalement étanches et les champs était plein d’herbes hautes encore bien humides de la pluie de la nuit précédente.

Je me suis donc rapidement retrouvée avec les pieds trempés et, par conséquent, froids.

Bref.

Pour le reste de la semaine, j’ai utilisé les bottes.

Après Waiouru, je suis allée à Raglan.

Je commençais vaguement à me poser des questions sur ces orteils qui étaient rouges et me demangeaient un peu depuis un moment, sans vraiment me souvenir depuis quand.

Je n’avais pas d’explication logique.

Je me suis dit que ça partirait bien.

Et puis un jour, alors que j’observais mes beaux hématomes après une sortie de surf, j’ai vu mes pieds, et surtout mes orteils, de profil.

Et là je me suis dit qu’il y avait vraiment un problème…

Ils avaient tous les deux doublés de taille et commençaient à être plus bleux que rouges. Et surtout, ils étaient chauds.

Rachael m’a conseillé d’aller les montrer à la pharmacie, me disant que c’était peut-être une infection typique de Nouvelle-Zélande.

C’est donc ce que j’ai fait.

La pharmacienne a regardé mes orteils et m’a posé plusieurs questions: est ce que j’avais utilisé des douches avec des sols en béton (oui), est ce que j’avais mis des chaussettes sur des pieds pas totalement secs (oui), est ce que je m’étais baignée (oui)…

Elle en a déduit que ça devait être un type de champignons.

J’ai donc commencé à mettre de la crème en me disant que si ça ne diminuait pas, j’irais voir un médecin.

Et bien sûr, j’essayais de porter le moins possible de chaussures fermées pour éviter de faire macérer tout ça.

Donc je me baladais en tongs.

Je me baladais déjà en tongs avant d’aller à la pharmacie, mais le diagnostic m’a fait persister.

Il y a pas mal de monde qui me demandait si je n’avais pas froid aux pieds, mais je suppose qu’au bout d’un moment, je ne sentais plus trop le froid.

Et j’ai évidemment continué à faire du surf. Avec une combinaison qui ne couvrait pas les pieds.

Je me souviens même qu’une fois en sortant de l’eau, mon petit orteil était tout blanc à cause du froid. Bizarrement, ce n’est pas celui-là qui a eu des engelures.

Enfin je ne crois pas.

Après Raglan, je suis allée à New Plymouth.

Rien de palpitant niveau pédestre à cette endroit.

Je continuais de mettre de la crème.

Ça avait l’air de partir.

Très doucement, mais tout de même.

Et puis, je suis allée chez Aurélie à Ohakune. Et on peut dire que la température est tombée d’un coup pour moi. Il faisait bien plus froid qu’à New Plymouth.

Dans la maison, le salon et les chambres étaient chauffés mais pas le couloir ni la salle de bain. Et le matin, il faisait vraiment très froid.

Le jour suivant, je suis allée à Turangi.

Et quand je me suis réveillée le premier jour, j’ai bien senti que mes ‘champignons’ étaient revenus de manière très brusque et assez puissante.

J’avais mal aux deux orteils, ils étaient de nouveau à la limite du bleu et bien enflés.

C’est là que j’ai décidé qu’il fallait quand même que j’aille voir un médecin.

J’avais un peu dans l’idée que ça pouvait être des engelures à ce moment là. C’est pourquoi j’avais regardé la traduction en anglais avant d’aller au cabinet médical.

Sur place, le médecin a regardé mes orteils deux secondes avant de déclarer: Chilblains.

Comme quoi j’avais bien fait de regarder la traduction.

Au final, je ne sais pas à quel moment je me les suis chopée exactement, mais le docteur m’a dit que ça revenait très facilement tant que ce n’était pas totalement guéri.

Ce qui explique sans doute pourquoi elles sont revenues si violemment alors que j’ai seulement eu froid quelques minutes en allant prendre ma douche chez Aurélie.

Voilà donc l’histoire de mes engelures.

C’était bien plus long que prévu!

Au jour d’aujourd’hui, le 10 août, plus de trois semaines plus tard, elles sont pratiquement guéries. Mes orteils ne sont plus enflés, ni rouges, ni bleus, ils ne démangent plus, ma peau à presque repris un aspect totalement normal.

Tout est bien qui fini bien.

En espérant que ce soit vraiment la fin!

Si vous n’aviez pas compris avec le titre, nous allons parler nourriture!

Et de ma (grande) expérience néo-zélandaise, je peux vous dire que les kiwis (les humains pas les oiseaux) sont bizarres.

Et je parle ici de kiwis qui ne sont pas mariés à un étranger, parce que ceux que j’ai vu qui vivent avec un anglais, par exemple, ne rentrent pas dans le cadre de ma théorie.

Je dirais que pour le petit déjeuner et le repas de midi, ils sont à peu près normaux. Et puis ça se complique.

Déjà, ils prennent le repas du soir à l’heure du thé. Selon les endroits, entre 17h et 18h30. On dira alors ‘tea is ready’ au lieu de ‘diner is ready’. Et après ça, il y a souvent un snack dans la soirée. La taille du snack dépendra des personnes.

Bon jusqu’ici, ce n’est pas dramatique, ils inversent juste le goûter et le diner. La seule conséquence pour moi est que je double mon petit déjeuner parce que j’ai hyper faim au réveil.

Nous arrivons maintenant au point dramatique.

Ils ne mangent pas de dessert!

Jamais!!

Et me voilà traumatisée.

Parce que c’est peut-être inconscient de ma part, mais quand je mange un repas, il y a toujours de la place pour un dessert. Petit ou grand, peu importe, tant que c’est sucré.

Et donc ici, non seulement je me retrouve à avoir de nouveau faim (pas affamée, juste un peu faim) environ trois quarts d’heure après la faim du repas, mais j’ai tout le temps envie de sucré !

Et c’est là qu’entre en scène le Nutella.

Parce que c’est bon, déjà. Et surtout parce que c’est facile. Ça se conserve sans soucis et il y a juste besoin de pain (ou une banane, ou une pomme, ou une cuillère).

Au début, je me demandais pourquoi je mangeais plus de Nutella ici qu’en France. Et puis je me suis dit que je manquais de sucre par rapport à mon régime alimentaire normal. Parce qu’au final, c’est pratiquement le seul sucre que je mange de la journée.

Même si c’est deux à trois fois par jour.

Mais en France, je mangerais un dessert à chaque repas. Donc ça revient au même non?

Alors voilà, j’ai beaucoup lu que ce qui manquait le plus aux français à l’étranger c’était le fromage et le saucisson (même si oui, quand même). Pour moi, c’est les desserts.

Mais je vais tester cette théorie dans les semaines à venir puisque je vais être dans un helpx où je devrais gérer ma nourriture moi-meme. Donc il va falloir cuisiner (noooon) mais je pourrais avoir un dessert à tous les repas (ouiiii).

Et donc la grande question c’est: Est ce que le besoin de plus ou moins de sucré (parce que les kiwis ne sont pas en manque eux), est inné ou acquis?

Vous avez quatre heures.

(Je vous avais dit que c’était philosophique).

Il n’y a pas de contrat écrit, seulement un accord tacite que chacun peut rompre à tout moment.

Pour trouver un hôte ou un helper, il suffit de se connecter sur le site dédié (helpx.net), et de chercher. Il est possible de faire du helpx aussi bien chez des particuliers, que dans des auberges de jeunesse, des fermes,…

Bien sûr,  un bon hôte ne jetera pas quelqu’un dehors sans préavis, et un bon helper ne posera pas de lapin à son hôte. Si cela arrive, les commentaires laissés sur le site serviront à dissuader les suivants de faire confiance à cette personne.

Pour les français de moins de 30 ans (ou 35 pour le Canada), ce visa est possible dans une douzaine de pays à travers le monde. Pour certains pays, il suffit de le demander et de payer une certaine somme. Pour d’autres, c’est tout de suite plus compliqué (surtout le Canada qui s’obtient plus ou moins par tirage au sort aux dernières nouvelles).

Plus d’informations ici: pvtistes.net

Voilà donc mon programme pour les mois à venir: visiter la Nouvelle-Zélande, faire un peu de Help Exchange (ou helpx que j’expliquerai plus tard), travailler un peu quand même, rencontrer des kiwis, profiter.

Des témoignages d’anciens pvtistes ici: Génération Working Holiday Visa