Après une nuit pas tout à fait reposante, je me réveille dans la cabine de Kitch et Dick.

Je suis donc dans la montagne, au bord du plus grand lac de l’île du Nord, le Lake Waikaremoana.

Il n’y a pas de grosse épaisseur de neige à l’extérieur, mais quelques flocons tombent paresseusement.

Je prends encore le petit déjeuner avec eux puis je décide d’aller braver les éléments.

Et effectivement, il fait bien froid.

Je vais d’abord voir les Papkorito Falls.

Puis les Aniwaniwa Falls.

Je fais ensuite une petite randonnée pour aller au Lake Waikareiti qui se trouve encore plus haut que le Lake Waikaremoana.

La particularité de ce lac, c’est qu’il a plusieurs îles. Et sur l’une d’entre elles, se trouve… Un lac.

C’est un lac sur une île sur un lac sur une île. Lakeception (ceux qui ont vu le film comprendront).

Bref.

Je suis donc vaillamment en train de marcher vers ce lac, emmitouflée dans ma veste d’hiver, à regarder les premières touches de printemps qui essayent de résister au froid.

Quand, au détour d’un virage j’aperçois…

De la neige?!

J’ai eu des petits flocons de temps à autre dans la matinée, mais je ne m’attendais pas ce que la neige tienne par endroit.

Je pensais avoir du coup un joli paysage enneigé en arrivant au lac, mais non. La zone de neige dure une centaine de mètres et puis s’arrête.

De retour à la voiture, je me rends à une autre petite ballade, qui traverse une forêt…

… Et m’emmène à proximité d’un Rata Tree.

D’après les explication, il aurait grandi en s’appuyant et s’enroulant autour d’un autre arbre qui serait mort et se serait désagréger depuis bien longtemps, laissant un creux à l’intérieur.

Pour finir, je fais une marche bien abrupte vers Lou’s Lookout qui donne une vue du grand Lake Waikaremoana.

Après toutes ces marchés, je sens bien mes cuisses.

Il est temps de redescendre vers la côte.

Et la route est plutôt jolie lorsqu’il ne fait pas nuit et sans mauvais temps.

On peut même y faire des rencontres.

De retour à Wairoa, je me gare en face du Community Center pour décider de la suite en utilisant le wifi disponible. Parce qu’évidemment, dans la montagne, il n’y avait ni wifi ni réception téléphonique.

J’hésite entre aller vers la Sud à Napier ou rester là pour la nuit, dans le camping cherro. Sachant que je dois être de retour à Tauranga dans le Nord dans deux jours, je décide finalement de rester là et de me reposer de mes émotions de la nuit dernière.

Je démarre donc ma voiture pour aller au camping.

Ah. Non.

Je ne démarre pas la voiture parce que j’ai encore oublié d’éteindre mes phares (juste la 3ème fois), et donc ma batterie est à plat.

Bon.

Je sors mes câbles et demande à quelqu’un de m’aider.

On branche les câbles et je tente de démarrer.

Rien.

On attend et je retente.

Rien.

Il fait marcher l’accélérateur et je retente.

Rien.

Au bout d’un quart d’heure, on en vient à la conclusion que peut-être que m’a batterie est vraiment morte cette fois.

Gé-nial.

Il est plus de cinq heure, tout est fermé.

Je crois qu’il faudra que je règle ça demain.

Je vais donc à pied au camping où il y a aussi un mini dortoir. Le lit, sans drap ni couverture (assez inhabituel en Nouvelle-Zélande) est à 25$.

Gé-nial.

Je dois faire trois aller-retours jusqu’à ma voiture pour ramener les affaires dont j’ai besoin pour dormir, manger et faire ma lessive.

Et bien sûr, il pleut.

Gé-nial.

Et la lessive est à 8$ puisque je ne peux pas faire sécher mon linge dehors à cause de la pluie.

Gé-nial.

Et je vais probablement devoir acheter une nouvelle batterie demain.

Gé-nial.

Je sais pas pourquoi, mais j’ai un petit peu le cafard là.

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Au prochain épisode, White Island.

A suivre…